Investir de l’argent dans un plan d’épargne retraite vous permet de réduire votre revenu imposable, en bénéficiant d’une déduction fiscale. C’est un avantage fiscal offert par l’État en échange du gel de ces fonds jusqu’à votre retraite. En investissant dans un PER jusqu’à la fin de 2023, vous réduirez, du point de vue fiscal, vos revenus de 2023, ce qui à terme vous permettra de réduire l’impôt que vous aurez à payer sur les revenus de 2023 en 2024. C’est le principe de base, et nous allons maintenant explorer les détails.
Ouvrir un PER pour réduire vos impôts nécessite d’être assujetti à l’impôt. En théorie, tout conseiller financier ou banquier doit rappeler cette condition avant de vous proposer un PER. Si vous ne payez pas d’impôts et souhaitez ouvrir un PER, il est préférable de renoncer à la réduction fiscale ou d’envisager d’autres placements plus flexibles, comme l’assurance vie, les livrets ou le PEA.
L’économie d’impôt réalisée grâce au Plan d’Épargne Retraite (PER) varie en fonction de la situation de chaque individu. Comme mentionné précédemment, elle est inexistante pour les ménages exemptés d’impôts. Ensuite, l’avantage fiscal augmente proportionnellement à votre taux d’imposition.
Plus précisément, selon votre taux marginal d’imposition, ou TMI. Qu’est-ce que cela implique ?
Le barème de l’impôt sur le revenu est proportionnel, avec un taux de 0% pour la première tranche de revenus, 11% pour la deuxième, puis des taux progressivement plus élevés de 30%, 41%, et enfin 45% pour les revenus annuels par part dépassant 160 000 euros. Le TMI n’est pas votre taux d’imposition global, mais s’applique à la part supérieure de vos revenus. Lorsque vous versez de l’argent dans un PER, la déduction fiscale diminue cette part supérieure de vos revenus. Ainsi, pour évaluer le rendement d’un versement en épargne retraite, cela dépend du taux appliqué à cette part supérieure.
À noter qu’il est recommandé d’opter pour la déduction fiscale de l’épargne retraite principalement pour les ménages appartenant aux tranches d’imposition les plus élevées, soit de 30% à 45%.
Un avantage fiscal lors des cotisations au PER, suivi d’une imposition à la sortie. La déduction fiscale pour les contributions au PER équivaut à un report d’imposition. Vous réduisez l’impôt sur le revenu pendant votre carrière, mais l’État perçoit cet impôt, le plus souvent, lors de votre départ à la retraite. Au moment de débloquer votre PER à la retraite, les sommes retirées du plan sont soumises à l’impôt sur le revenu, similaire à d’autres revenus, que vous optiez pour un paiement en capital ou en rente viagère.
À une petite différence près, les sommes épargnées suivent le barème fiscal standard, tandis que les gains générés à partir de ces sommes sont soumis à la flat tax de 12,8% sur le revenu. Par conséquent, si vous envisagez de retirer des fonds sous forme de capital, il est recommandé de ne pas tout débloquer en une seule fois. Il est préférable de répartir les retraits sur plusieurs années pour éviter une augmentation soudaine de la charge fiscale.
Cette imposition lors du retrait remet-elle en question l’avantage fiscal du Plan d’Épargne Retraite (PER) ?
Pas du tout, si vous misez sur une réduction de vos revenus à la retraite, ce qui entraînera une imposition moindre.